Jeudi 7 octobre ont eu lieu les funérailles de notre soeur Marie-Victoire. Après la messe célébrée à Semur-en-Brionnais, elle a été inhumé au cimetière de Rimont. Entrée dans la communauté en 1994, elle a passé les dernières 17 ans à Semur.
Chère sœur Marie-Victoire,
Nous sommes rassemblées aujourd’hui pour te confier au Seigneur par les mains de la Vierge Marie pour qui tu avais un si grand amour, et nous voudrions esquisser quelques traits de ta personne qui nous ont tant marquées.
Tu étais une âme si passionnée !!
Tout d’abord, ta sensibilité artistique – qui te donnait un sens de l’observation très aigu – que ce soit dans la nature, que tu arpentais avec délices, ou devant les visages dont tu savais capter l’étincelle de vie – à travers le viseur de ton appareil de photos, mais plus encore, au moyen de ton pinceau dont tu n’as cessé de gagner en maitrise. Tout était occasion de louer le Seigneur dans la beauté de sa Création.
Mais cela ne se faisait pas sans un travail ardu de recherche de techniques et de modèles pour parfaire ton style, et ainsi aboutir à des chefs d’œuvre pour lesquels tu ne comptais pas les heures que tu y consacrais !
Cette exigence dans ton ouvrage, tu nous l’as manifestée davantage encore par ta vie de prière. Oui, tu n’as cessé de nous le dire que tu voulais être une âme contemplative, et tu avais un grand amour pour la vie religieuse, fidèle à la Parole de Dieu que tu scrutais sans relâche par tes recherches bibliques. Tu puisais aussi ton ardeur dans de nombreuses lectures de saints, avec un attrait marqué pour les saints du Carmel et les âmes de feu comme celle de sainte Catherine de Sienne !
Tu n’avais de cesse de prier pour la France, et pour notre humanité blessée par tant de dérives de notre temps. Ce sont là des sujets que tu abordais dans nos échanges avec les unes et les autres, et dont tu ne tarissais jamais. La gravité de tes paroles ne t’empêchait pas par ailleurs de te montrer espiègle avec tes sœurs, et ton rire résonne encore dans nos cœurs !!
Un thème que tu as particulièrement creusé est celui de la souffrance et de la Croix, et à ton retour de Malestroit cet été, tu t’es encore passionnée pour la vie de Mère Yvonne-Aimée qui t’a accompagnée dans cette étape du dépouillement, pour nous confier au cours de tes dernières semaines que rien ne pouvait remplacer l’expérience même de la souffrance. Et malgré les luttes qui ne t’ont pas épargnée, tu nous as toutes édifiées par la sérénité qui t’enveloppait de plus en plus à l’approche de ton départ. L’Amour dont Jésus et Marie t’ont enveloppée est bien le signe de la Victoire que tu avais choisie comme chemin de vie.
Notre plus grande Espérance est que tu puisses maintenant jouir du Face à Face avec Notre Seigneur !